Introduction et Sommaire

Introduction

Si tu entreprends la lecture de ce site saches que tu vas devoir faire appel à ton ouverture d’esprit, ta compréhension d’autrui et ta capacité de perception. Les essais que tu pourras lire ont été construits dans le but précis d’exprimer avec un maximum d’exactitude les sensations perçues… Dans l’espoir d’une meilleure compréhension. Ces lignes vont peut-être t’étonner, te surprendre, t’interpeller, voir même te repousser, ce dernier que je ne souhaite pourtant pas le moins du monde…

Je suis, ce que je nomme, une personne-animale.

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(Artiste : Wolf Skull Jack)

Aussi nommé «  Thérianthrope »  par la communauté d’internet, c’est un drôles de mots, n’est-ce pas… c’est bien pour cela que je préfère me désigner en tant que « Personne-animale »,  par simple préférence personnelle.

Le terme le plus courant a été choisi puisqu’il tire ses racines du grec therios – Animal, bête et anthropos – Humain. Ce mot désigne toute forme d’hybride animal-humain autant dans le cadre mythologique que spirituel, mais étant donné que le terme n’est pas spécifique au sujet que j’aborde,  j’ai préféré élaborer mon propre mot.

 

Quoi qu’il en soit, les articles qui suivront sont un aperçu de ma définition de la vie en tant que personne-animal, et l’expression de mes ressentis. Être une personne-animale, c’est s’identifier profondément, viscéralement, en tant qu’animal, en débit de sa biologie et de son éducation humaine.

Ce concept correspond parfaitement avec ma vision personnelle du monde et de mon environnement. Selon moi, ou du moins de la façon dont j’aborde le sujet, il s’agit simplement d’une différence notable. Un trouble de la perception de soi.  Je suis juste une humaine, qui s’identifie à une autre espèce que la mienne. Réincarnation ou trouble psychologique, neuro-atypie ou cerveau reptilien plus actif que d’autres,  les hypothèses concernant les origines de cette notion sont diverses et variées, et dépendent souvent des convictions et des réflexions de chacun. J’ai quant a moi décidée de ne pas vous soumettre ma propre hypothèse, puisqu’après de nombreuses années de questionnement, j’en suis finalement arrivée à conclure, qu’au fond ce n’était pas le plus important à savoir, puisque nous ne pourrons jamais réellement vérifier.

Ce n’est pas « imiter » consciemment un animal ou se prendre pour l’un d’entre eux, c’est être soi-même et trouver une relation intense entre sa propre personnalité, son caractère, sa façon d’être et de penser, et une espèce animale en particulier, au point ressentir le besoin inexplicable et intense de s’y identifier.  Pour ma part, je me sens louve.

 

Je ressens une forte propension à suivre constamment ces instincts primitifs ancrés en chacun nous en y consacrant un intérêt disproportionné. Mon esprit, comme celui d’autres personnes s’identifiant à des animaux, semble jongler entre un degré variable d’animalité en fonction des situations que je rencontre, des émotions que je vie. Cette notion nous pousse à savoir ce que l’on est au plus profond de son être, ainsi pour cela faut-il d’abord apprendre à se connaître soi-même, savoir ce qui fait de nous la personne que nous sommes, et nos particularités qui rythme notre existence. Seulement une fois le travail achevé, ou au moins bien avancé, il est possible d’apprendre à connaître les espèces d’animaux afin de savoir laquelle nous correspond, et surtout pourquoi !

Je suis une louve dans mes façons d’agir, mes habitudes, mes pensées. Ma manière d’exister.  Je suis parfaitement consciente de mon corps de bipède,  mais je ne m’y sens pas à ma place, j’ai l’intime sensation que mon esprit et mon corps ne sont pas en parfaite symbiose. C’est juste une différence notable avec laquelle je vie tout les jours. J’ai suivis le processus de socialisation à la société dans laquelle je suis née et j’ai grandis tout comme vous, ce n’est pas non plus une passion, c’est mon  « Identité », c’est l’essence même de ce qui me fait vivre, c’est ce qui rythme mon quotidien.

Je ne considère pas non plus que c’est un animal qui pourrait me représenter (tel un totem, ou un symbole), puisque je considère cette identification comme quelque chose de beaucoup plus intense, et interne. Il ne s’agit pas d’un élément extérieur à moi, il en fait partie intégrante, c’est ce que je me sens être au fond de mes tripes.

 

Dans la symbolique du loup, on y voit souvent un brave représentant de la liberté et de la sagesse ou un animal féroce et diabolique selon les cultures. Ce ne sont pas les raisons qui m’ont poussé à me sentir lié à cet animal. Je ne me sens pas liée à une image, mais a un véritable animal pour qui les priorités ne sont basés que sur les besoins primitifs,  un véritable animal, celui à qui on attribue aucune qualités ou vertus, puisqu’on sait que ces choses là sont une grosse tendance à l’anthropomorphisme, en attribuant des caractéristiques d’humain à un animal. Ce qui fait d’un lion un lion, n’est pas parce qu’il est caractérisé de  » courageux  » par exemple.

J’ai pu observer, depuis mon plus jeune âge, que ma façon d’étudier mon environnement, mes habitudes de vie, mes gestes et mes réactions semblaient plus proche de l’animal que de l’humain. Cette constatation est survenue en période de préadolescence en raison de critiques extérieures, autant par des amis que des inconnus, car mon comportement semblait parfois déplacé des normes sociales humaine. Chose que j’ai pu également constater simplement par moi-même, en me rendant compte que personne ne faisait ça.

Certaines réactions, comme une propension à mordre pour se défendre, monter l’escalier à quatre patte, être brutale pour « jouer » avec ses amis, une quête inlassable du statut hiérarchiques dans un groupe social,  ou ma façon de me mouvoir, sont quelques exemples ayant pu heurter la sensibilité de mes pairs, et ainsi me faire prendre conscience que ce que je trouvais normal et naturel, ne l’était pas pour les autres. Ayant pris crainte que quelque chose ne tournait pas rond chez moi,  me demandant si je ne tardait pas simplement à grandir et accepter qu’à cet âge-là on ne «  joue plus au animaux », j’ai longtemps tenté de me contrôler pour ne pas perdre mon intégration à mon groupe de pairs et ainsi éviter de perdre toute vie sociale, me sentant toujours frustrée de devoir jouer un rôle, mettre un masque; en me forçant à réagir à l’encontre de ce qui me semblait naturel, simplement dans le but de me sentir accepté pour ne pas me pourrir la vie. Mais lutter contre ses pulsions internes sont loin d’être une chose évidente, surtout à un jeune âge.

Le principe de mode de vie social chez le loup est la caractéristique principale de mon identification à cet animal, puisque je perçois en permanence un besoin de fonctionner en groupe, en meute, et de chercher à savoir quel est ma place hiérarchique dans celui-ci. Je ne me sens bien et à ma place dans ma vie que lorsque j’ai trouvé ma place et que je suis utile à un groupe soudé.

J’ai la sensation d’avoir une vision du monde à travers d’autres yeux que ceux d’un Homme… M’attardant sur d’autres détails. Je me sens en communion parfaite avec mon environnement, porte une attention particulière à mes sens, ne me sens vraiment bien qu’en espace naturel et dénué d’impacts humains.

 

Comment en suis-je arrivée à la découverte de cette notion d’identité animale ? Comme beaucoup d’autres comme moi, j’ai cherché ce qui pouvait dérailler chez moi sur internet. Et c’est ainsi que je suis tombée sur des essais d’autres personnes animal, parlant de leur ressentis propre à l’espèce qui les constitue. C’est de cette façon que j’ai découvert que je n’étais pas la seule à ressentir ce genre de chose, et ainsi rassurée de ne pas être une bizarrerie unique sur la planète, je me laissa ainsi conseiller par d’autre « comme moi ».

Ils m’invitèrent à m’interroger d’abords sur moi-même avant de définir précisément mon animal, bien que j’avais déjà une idée en tête, je souhaitais être sûre de moi et rassembler le plus d’élément nécessaire à la réalisation de cet objectif.

 

Je m’étalerais plus sur ma quête identitaire dans un autre article. En tout cas, l’une des fonctions de ce blog est également bien entendu de renseigner et rassurer, les jeunes gens potentiels qui viendraient de se découvrir comme je l’ai moi-même vécu la première fois que j’ai lu ce genre de texte. Même s’il ne s’identifie pas au même animal que moi, il pourront sans doute percevoir une base similaire de sensations.

Je tiens à préciser, qu’en soi, n’importe qui peut trouver l’animal auquel il pourrait s’identifier s’il le désire, quand on se connait un minimum soi-même et les animaux. Et si cela vous fait envie, allers-y, il y a d’intéressants avantages introspectif à étudier…Mais comprenez bien que vous n’êtes pas une personne-animal pour cela.

La différence, pour une personne-animal, est premièrement un principe bien plus intense qu’une simple quête de soi, car elle qu’elle ressent le besoin viscérale de s’y identifier, comme pour donner un sens à sa vie, une réponse à son esprit. C’est vraiment très profond et presque « vitale » pour une personne animale. Ce n’est pas une prise de décision, on ne choisit pas de devenir ainsi. On sait qu’on a ça au fond de nous depuis bien longtemps…

 

Les articles sont classés dans le sommaire ci-dessous qui vous permettra de suivre un certain chemin de lecture.

Je vous laisse à présent découvrir la suite en vous souhaitant une bonne lecture !

 

○ Préambule ○

Qu’est-ce qu’une personne-animale ?

• Sommaire des Articles personnelles •

Être loup

Un message : Partage, Communication,  Connexion

Membre fantôme : Ma queue !

Souvenir de Haine

Comment je vie mon animalité en Free Party

L’affection réciproque et le contacte physique

L’hiver, les traces, nous-même, les autres…

Mon terrier, ma meute et mon envie de voyage

Obsession

Parler à la Lune

Au de-là du rêve

Petite Escapade

Mauvais souvenir

En plein milieu de nul part

L’appel

Sauvage

Des images

Quand l’animalité contraste nos environnements

Instinct

Rêve d’une chasse nocturne en solitaire (Voyage Astrale)

Poème

Mon Mâle

De l’Animal à la Machine

[NOUVEAU] L’équilibre

• Sommaire des Guides-Informations Générales •

La méditation pour la quête de l’animal

L’enfance et l’Eveil

Méfie toi du loup qui dort…  Les Shifts

Pourquoi tant de loups dans la communauté des personnes animales ?

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Viscéral

Drôle de réveil ce matin là. Alors que mon identité animale baigne dans une forme de quiétude, rythmée par mon quotidien en forêt grâce à mon travail, je ne subissais plus de forte variation d’animalité, tout semblait être en harmonie avec mon humanité.

Après être réveillée par un fort mal de crâne dès l’ouverture de mes petits yeux endormies, je descendait l’escalier encore dans le brouillard en quête de mes petits rituels du matin.

Sauf qu’en remontant l’escalier, je semble attirée par une force invisible vers le sol. ET HOP ! Me voilà quadrupède. Je sens ce bourdonnement dans mon corps, mon estomac qui se sert… Comprenant rapidement qu’il s’agissait d’un shift. Mais ça faisait tellement longtemps, et je n’avais pas le temps !

D’ordinaire, j’arrive à les repousser en les sentant venir. Mais il semblait qu’un canidé mécontent souhaitait qu’il en soit autrement.

Errant ainsi à demi debout à demi à quatre pattes et les idées embrouillées pendant un bon moment, fléchie sur mes membres postérieures et sur la pointe des pieds, l’air avachie et les bras relevées témoignant de mon inconfort à rester debout, je cherchais à lutter pour reprendre le contrôle et arriver au travail à l’heure.

Mais cette journée se maintenue dans une sorte de « stase » où je sentais que je n’en avais pas encore finie avec ça aujourd’hui. De plus, mon estomac criait famine après ce petit déjeuné raté. De nombreuses absences mentales et la présence d’une queue fantôme me perturbant dans le fond du siège de ma voiture, j’éprouvais l’intense besoin de partir courir et me perdre en forêt. Pourtant, j’y suis toute la journée, mais dans un véhicule duquel je ne sors qu’un court instant répété, au final. Je me persuade d’attendre la fin de la journée, mais ça me ronge.. ça me ronge !!

Je prends ma tête entre mes mains et rechigne en gémissant mon impatience à sortir. Je regarde ces merveilleux arbres tout fraîchement enneigés, ces traces fraîches de cervidés… et je me demande bien ce qui m’en empêche.

Mon estomac papillonne, ma tête me retiens. Mon cœur palpite et ma respiration est sifflante. Comme si je m’enchaînais volontairement, mais plus je tirais sur ces chaînes, plus ma volonté de les briser et de bondir vers le bois me tiraillais.

Des frissons me parcours la nuque, l’aura du loup m’enveloppe et me fait frémir de plaisirs insatisfaits. Ça grondait en moi, l’orage envahissait mon corps, comme un torture insoutenable et agréable en même temps, de voir toute cette forêt autour de moi et d’être dans un véhicule. Mes jambes mourraient d’envie de se déployer. Cet appel, cet appel si puissant, m’attirait tel un aimant contre lequel je me battais en vain.

Le moment venus, je m’extirpais de ma voiture, et partis à toute hâte. Je bu l’eau du ruisseau, ce que je n’avais jamais fait avant, mais j’avais soif et cette évidence ne me parut nullement saugrenue à cet instant précis. Je cavalais en montant dans le versant de la forêt, m’arrêtant à son sommet, le cœur tel un tambour s’acharnant dans ma poitrine, j’étais à bout de souffle. Je me mis alors à suivre des traces dans la neige, je me sentais en « mode chasse ». Me dissimulant dans les genêts, les genoux légèrement fléchis, j’évoluais alors dans un silence absolue, me laissant surprendre par le moindre frémissement des feuilles qui laissaient tomber leur lourd fardeaux que ce manteau blanc leur infligeait. Tout sens à l’affût, j’appréciais le bruit des pics contre les arbres creux qui raisonnait dans toutes la vallée et le vent froid de l’hiver qui caressait mon visage, observant de nombreuses crottes sur mon trajet. Je découvris alors un lieu de repos de cervidés, avec de nombreuses couches dans l’herbe sêche. J’aime ces endroits. On à un peu l’impression d’entrer dans leur intimité, dans leur chambre privée, et on se sent presque pressée de repartir pour ne pas perturber la quiétude de ce lieu avec ses vilaines odeurs. Puis, perdue dans l’herbe, je vois des poils alors je m’approche. Une patte ?

Malheureusement son propriétaire n’est certainement plus de ce monde vu ce qu’il en reste. Je la poussais avec mes pattes pour l’observer plus attentivement. Elle était déjà mâchouillée, certainement par les renards. Promis, ce n’était pas moi !

Satisfait de mon escapade je retournais à la voiture pour rentrer chez moi puisque l’heure était venue. Pourtant, mes viscères semblaient toujours empoignées durant plusieurs heures encore après mon départ. Bouleversée et fatiguée par cette journée harassante, je m’effondrais dans mon lit dès mon retour.

Moi qui pensait qu’en menant une vie en accord avec mon animalité je ne vivrais plus de shift…

On a pas finis d’être surpris je crois.

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La mort du Chat

La première fois que je me suis sentie confrontée à la mort d’un être proche de façon brutale, c’était avec mon chat. Passé sous les roues d’une voiture, j’ai vu la souffrance dans ses yeux pendant de longues minutes, et je ne m’en suis jamais vraiment remise. Tout ce que je pouvais faire, à cette instant, c’était hurler, d’incompréhension, de choc, je n’étais capable de rien faire. Ni le prendre dans mes bras, ni appeler un vétérinaire. Ma mère eu ce courage et ce cran que je n’ai pas eu ce soir-là. Il n’a pas survécu au trajet.

La mort apparaît à tous ceux qui la vivent de l’extérieur comme une tragédie, une fatalité et un désespoir. Cela a été mon cas pour lui. Je n’arrivais pas à accepter la mort de mon animal, que je voyais comme un frère, un ami proche, un confident. Nous étions très liés et d’ailleurs je ne pense pas aujourd’hui avoir retrouvé réellement une telle relation, aussi subtile et spirituelle, avec un autre animal.

Puis, telle une malédiction, je perdis en l’espace de deux ans, trois autres de mes chats. A chaque fois que l’un entrait de façon très ancrée dans mon cœur, il y était arraché aussitôt, toujours de la même façon, par le monstre de métal qui roule.

A chaque chat, j’ai dit que je n’en voulais plus.  A chaque chat, je croyais irréel la vue de leur corps ensanglantés au milieu du goudron.  A trois chats, je n’ai pu assister à leur funérailles parce que je ne pouvais pas les vivres, je ne me sentais pas prête à les supporter, tant la vision de leur cadavre encore chaud m’avait détruite de l’intérieure, m’arrachant le cœur à chaque fois. Mais les mois suivant, cauchemars répétitifs et incessants où ils étaient toujours en vie, puis mourraient à nouveau, venaient troubler mes nuits, me poussant à hurler à chaque réveil, ce qui ne m’arrivait jamais avant. Je n’arrivais pas à accepter. De temps en temps, je repensais à eux subitement, et je pleurais. Même des mois après, ils me manquaient cruellement.

Puis, j’ai travaillé dans un centre de soin pour animaux sauvages. Dans cet endroit où les animaux ne sont que de pauvres être en souffrance ou de jeunes orphelins non sevrés, il n’y a pas de temps pour les apitoiements ou les larmes, il faut aller vite, il faut s’occuper de tout le monde, pour donner une chance à tout le monde de vivre.

On ne se rend pas compte de la quantité d’animaux qui survivent grâce aux centres de soin, mais on ne se rend pas compte non plus du nombre incroyable d’animaux qui y meurent aussi. La plus part des gens ont du mal à se représenter un congélateur plein de cadavres qui part chaque mois à l’équarrissage… Moi, si.

Chaque matin, je ramassais un corps froid et rigide que je mettais parmi tant d’autre dans ce congélateur, au milieu de tous ces visages aux yeux écarquillés et vides. Est-ce que c’était dur ? Oui, et non. Au début oui. Puis au final, on se rend compte, qu’on en met un dans le congélateur, il y en a trois de la même espèce qui arrive et qui ont besoin d’aide. Souvent même, des juvéniles. Ceux-là n’attendent pas et ont besoin de vous. Je pense que ce qui a été tout le même dure, même avec le temps, à accepter, c’était le décès prématurés des très jeunes. Parce qu’on se dit qu’ils n’ont pas eu le temps de goûter à la vie. Ou à cette vie, du moins.

Ceux qui sont également dure à vivre, c’est ceux qui périssent sous vos yeux, leur dernier souffle sifflant entre vos doigts.

Pourtant, ces six mois passé là-bas, et le décès de mes précédents chats m’ont permis aujourd’hui de réaliser quelque chose d’énorme.

La mort fait partie de la Vie.

Ma vision de la grande Heure a totalement changé en seulement trois ans. C’est ainsi que lorsque mon dernier chat, Koah ( qui signifit « la force » en hébreux), trépassa à son tour, j’eu l’envie spontanée de m’occuper moi-même de son corps et de ses funérailles.

Ce qui me sembla être beaucoup plus dure à vivre que pour mes autres chats à ce moment-là, fût au contraire salvateur de mon état de santé morale et psychique au fils des mois qui ont suivis.

Le fait d’avoir pris dans mes bras son corps lourd et inanimé, de l’avoir déposer délicatement comme un bijou dans son coffret dans le trou que je lui ai creusé en lisière de forêt, lui envoyer de bonnes énergies et lui souhaiter bonne route pour sa nouvelle vie… Tous ces éléments ont été décisifs dans une forme de prise de conscience de la fin du corps physique de mon animal. Il est mort. Son corps ne vie plus. Mais son âme dure dans le temps et dans l’espace, dans mon cœur, et dans le prochain corps qui accueillera son esprit. La mort n’est qu’une étape dans un cycle, où tout recommence et perdurent. Ce n’est pas la fin de tout. C’est la fin d’une vie, c’est le début d’une autre. Son esprit va me manquer, mais peut-être nous recroiseront nous un jour ?

Le fait de ne plus considérer la mort comme une fin atroce m’a permis d’apprendre à mieux la vivre et à la comprendre, à mieux l’accepter, et à mieux y survivre. Alors certes, je suis tout de même affectée grandement par la perte de cet être proche, et j’en déverse toutes les larmes de mon corps, comme tous les autres que j’ai perdu, et ceux que je perdrais… mais ma vision à changer, elle est plus facile à vivre et à accepter, plus naturel et logique à comprendre pour mon pauvre petit corps meurtris de la souffrance de la perte d’un être cher.

Alors comme dans la vie il faut voir le bon côté des choses, même dans les moments les plus sombres, je tenais à remercier mes quatre chats, Marley, Adamaï, Adéma et Koah, pour la très précieuse compréhension de la mort qu’ils m’ont permis d’acquérir. Car je pense pouvoir dire sans prétention, qu’à vingt ans, en général, on n’y a pas encore tant réfléchie. Merci de m’avoir préparé à la vie et à ses nombreuses péripéties qu’elle nous impose en chemins, et merci de m’avoir confié que ces péripéties, aussi dures soient-elles, nous permette de prendre conscience des vrais bonnes choses qu’il faut savoir apprécier dans une vie.

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L’équilibre

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J’ai envie d’écrire ce soir, alors que cela fait bien longtemps que je ne l’ai pas fait. Peut être n’en avais-je pas ressentis le besoin ces dernières années, ou peut être que je n’en avais simplement pas envie. Peut importe. Ce soir je ressens le besoin de mettre à jour mes textes, pour lui apporté une touche d’actualité, et peut être même de finalité.

En relisant récemment mes textes, je me rends comptes de leur vocation principale qui était de m’aider à comprendre qui j’étais, ce qui faisait de moi.. Moi.

J’ai écris en début et en fin d’adolescence, en pleine recherche identitaire, en plein questionnement. Aujourd’hui je vous écrit dans un état d’équilibre vis à vis de mon animalité, parce que je pense aujourd’hui l’avoir atteint, et trouver le moyen de la conserver. Certes, je ne me sens pas équilibrée sur tout les points de mon existence, loin de là, mais mon animalité semble être au plus clair dans mon esprit aujourd’hui.

Le chemin pour y parvenir ? La découverte du monde du travail, la vie autonome en couple, la réalité du terrain, comme on dit. Mes diverses expériences professionnelles récentes m’ont tout premièrement conduit à comprendre ce que je ne voulais surtout pas faire de ma vie ( Texte : de l’animal à la machine ), puis les suivantes au contraire, m’ont permis de découvrir ce qui me tenait vraiment à cœur, ce qui me permettait dans mon quotidien de me sentir bien dans ma tête, bien dans mes chaussettes. Ces éléments, vous vous en doutez, on un lien évident avec mon identité animal.

En effet, l’usine m’a permis d’observer que l’enfermement et la vie entre quatre murs était pour moi la déprime la plus totale. L’exercice physique machinale et répétitif me lobotomisait le cerveau. Puis, j’ai travailler dans une ferme bio, pour un maraîcher. A quatre patte dans la terre toutes la journée, pouvant enfoncer mes griffes dans la terre par tout les temps, à creuser pour chercher les légumes enfouit… suivant le rythme du soleil et le rythme de mon corps… c’est certainement pour le moment le travail le plus difficile que j’ai pu exercer physiquement.. Mais celui où je me suis le mieux sentis ! La révélation pour moi à vraiment été la vie en extérieur, dans la nature en permanence, au grés des saisons, suivant parfaitement mon cycle biologique vis à vis du soleil, entretenant un bon régime alimentaire puisque pour tout effort physique il y a un bon appétit, et une nécessité d’apport de ressources saines au corps. Le travail de groupe, la bonne équipe et la bonne ambiance, l’entraide et la solidarité était un épanouissement fabuleux. Mon travail était clair, récolter de la nourriture. C’est un travail très primitif, très instinctif. C’est le quotidien des animaux, c’est la motivation principale de la journée d’un animal sauvage…

 Puis j’ai travailler dans un centre de soin aux animaux sauvage, où je pensais trouver le bonheur absolue, mais à ma grande surprise je n’ai pas trouver ce à quoi je m’attendais là bas. Toute forme de contacte ( physique, orale ) étant proscrit pour éviter l’imprégnation humaine, afin de leur promettre une survie assurée dans la nature, j’eu beaucoup de mal à empêcher la communication avec eux. Parce que je me sentais plus proche d’eux que des humains, et que cette qualité ne me correspondait pas. En faite je crois que je ne me sentais pas assez humaine justement pour réussir à garder cette séparation entre moi et les animaux. J’ai bien évidement compris la nécessité vitale de cet écart constant à conserver avec les animaux, mais mal grés moi, si j’arrivais à me limiter à des manipulations strictement limité ( nourrissage, soins ) j’avais beaucoup de mal à m’empêcher de leur parler. Et même sans leur parler, je ressentais sans cesse ce besoin de créer un lien avec l’animal, je nous sentais lié quoi que j’y fasse. On m’a bien fait comprendre que ma place n’était donc pas dans un centre de soin. Pour autant cette expérience est restée fabuleuse, à chaque animal passée entre mes mains je n’oublierais pas l’échange de nos regards.

J’étais alors un peu perdue, puisque j’essayais plusieurs métiers, plusieurs orientations sans grand succès. Ma première vocation était de devenir animateur nature mais je ne pu réaliser ma formation parce que je n’ai pas pu trouver d’apprentissage. Errant sans but je me suis laisser « pourrir dans mon canapé » pendant un peu plus d’un mois. Puis, comme tombé du ciel, on me propose un poste de relevé de végétation pour l’office national de la chasse et de la faune sauvage.

Pendant toute la période qui a précédé je constatais des variations dans mon animalité. Des shifts se présentaient dans les périodes instables, où je ne me sentais pas bien dans ma peau, pas bien dans mon quotidien. A la ferme au contraire je me sentais m’épanouir, j’étais équilibrée. Je ne me posais plus autant de question sur mon animalité, ou sur moi même en général. Puisque j’avais l’impression de vivre la vie que je devais avoir en tant qu’animal. Certe, pas la même vie au sens brute du terme, mais une sorte de traduction la plus proche d’une vie animal.

Puis dans mon nouveau boulo que j’ai actuellement, je m’épanouie encore plus qu’à la ferme. Je passe mon temps à chercher des points de repère en forêt sur lesquels j’effectue des relevés. Je monte des collines très abruptes à quatre patte dans la terre sans que ça ne choque personne, j’évolue d’arbre en arbre, je réfléchie, je m’oriente, je respire de l’air frais, j’apprends à reconnaître les arbres, je rencontre sans arrêt des animaux dans leur milieu naturel. Chaque rencontre avec un cerf, un renard ou un sanglier me marque comme un instant fabuleux qui me restera en mémoire toute ma vie. J’aide également un collègue à suivre des colliers gps sur les animaux, nous les « traquons ». Moi qui avait une mauvaise opinion de la chasse des humains en découvrant l’oncfs j’ai totalement changer d’avis. Je me suis rendue compte qu’il y avait chasseur, et chasseur. Que certains chassaient en ayant un grand respect pour les animaux qu’ils traquent, qu’au fond ils étaient des prédateurs comme je l’entendais l’être au fond de moi, mais également des régulateurs et des préleveurs nécessaire à l’équilibre sylvo-cinégétique, vitale à notre planète en raison de la présence humaine.

Comment se sentir plus loup, plus prédateurs que jamais en compagnie des chasseurs, à passer son temps à vagabonder en forêt, à traquer des proies ? C’est ainsi que je me dirige vers le métier qu’on appelait anciennement « Garde-chasse », ou la police de l’environnement, et j’espère enfin réussir dans cette voie.

Toutes ces anecdotes professionnelles pour vous expliquer que j’ai trouver mon équilibre animal dans mon quotidien. Chaque journée où j’ai eu l’impression d’être l’animal que je suis en moi plus que jamais me permet d’être bien dans ma tête, et de ne plus m’interroger sur mon animalité. Parce que tout devient clair, et limpide. Parce qu’on se sent animal, on ne s’interroge plus, on ne se martèle plus le crâne… On se contente de le vivre. J’aimerais apprendre réellement à chasser, le projet est en cours, afin de perfectionner ce ressentis «  proche de mon animal » .

J’ai donc compris que mon idéal était donc de pratiquer le métier ou l’activité me permettant de me sentir loup sans que cela soit réellement remarquer par les autres, ou du moins mal pris. Passer mes journées en forêt, observer les animaux sauvage, les traquer… Vivre le plus souvent en groupe, copuler avec son compagnon, manger puis dormir. C’est bien à cela que l’on pourrait résumer la vie d’un loup ?! Alors si je ne peux pas avoir le corps qui correspond à mon esprit, si je ne peux pas me comporter primitivement en loup en publique sans être enfermée dans un asile, je peux au moins traduire sa vie en activité humaine. Voilà pour moi le secret de l’équilibre, sans passer pour une aliénée ! C’est ainsi que je me sens vivre la vie mon animal comme je le « devrais » et qu’ainsi je souffre moins de dysphorie d’espèce, ainsi, je me sens bien. Le seul vestige d’un sentiment dysphorique reste ma queue, mon membre fantôme que je ressens le plus, qui ne peut s’empêcher de se faire sentir de temps à autre. C’est le seul « problème » de mon identité au quotidien aujourd’hui auquel je n’ai pas trouver de solution mais je ne pense pas qu’il y en a vraiment si ce n’est ma fausse queue que je porte chez moi de temps à autres.  Et encore, elle n’est plus aussi obsessionnelle comme elle l’a pu l’être à une période ( lié à mon instabilité, très certainement, les membres fantômes se ressentent plus quand on est en phase de réflexion sur son animalité.. ). Je ne me sens plus mal à l’aise vis à vis des autres humains, puisque je fais des choses «  normales » même si moi je les traduis en « animal ». Je ne shift plus vraiment, où du moins je ne fais plus de gestes déplacés qui pourrait être mal vu par les gens et me caractérisée de «  bizarre » comme cela était si difficile à vivre avant. Je passe pour quelqu’un de normal aux yeux et gens et ainsi je n’ai plus cette boule au ventre perpétuel d’être quelqu’un « à part », pourtant au fond moi je sais que je suis différente, mais ça ne me pose plus aucun problème dans ma vie quotidienne.

J’ai trouver l’équilibre.

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De l’Animal à la Machine

 

 

 

Start.

Je roulais délicatement entre mon pouces et mon index deux bouchons d’oreilles. Je les insère dans mes oreilles, je ferme les yeux un instant.

Le bruits fracassant et répétitif des machines qui résonnent autour de moi s’estompent peu à peu pour enfin devenir un bruit sourd frappant moins sur mes tympans. Sur ma tête commencent à frétiller deux oreilles fantômes qui elles, aimerait bien avoir des bouchons d’oreilles. Plaquée sur ma tête, elles tentent d’ignorer ce monde de métal qui les entoures, préférant de loin écouter les battements de mon cœur et le souffle de ma respiration que les cris stridents des visseuses qui hurlent leur lassitude des longues années passées dans cette usine.

Je prends deux douchettes entre mes mains. Je les accroches à leur machines.

Start.

Et le teste recommence. Le moteur de la machine vrombissante s’enclenche dans un bourdonnement sourd.  Je regarde l’eau couler, l’oeil vif à l’affût de la moindre goutte qui ne sortirait pas du bon endroit, je suis plantée là, debout, à vérifier que ces douches sont conforment, que deux demoiselles aux postes précédant ont fabriqués.

J’appuie sur le boutons pour changer les différents jets de cette douches moderne.
52 secondes plus tard, le test est finit. J’utilise une soufflette de 85Décibelles pour les sécher.

Start.

Pendant huit heure, mes oreilles resteront plaqués sur ma tête devant ma machine bruyante. La queue entre les jambes, tremblant d’envie de sortir d’ici, mes pattes arrières me criant qu’elles n’ont pas assez d’espace dans ces chaussures de sécurités… mes membres fantômes semblent me guider vers la sortie. Pourtant j’ai besoin de rester là, je dois le faire.

J’ôte un instant mes lunettes de protection en plastique, je me frotte les yeux pour voir ne serais-ce que 5 secondes autrement que comme si j’étais dans un aquarium.

Je laisse mon cerveau à la pointeuse et je laisse mes mains faire le travail. Après le teste, j’irais à mon tour fabriquer les douches, et le même schéma se reproduit. Pièce une, pièce deux, pièces trois..

Ah les joies du travail à la chaine.

Je regarde par la petite lucarne qui laisse entrer la lumière, il fait nuit. Je vais bientôt pouvoir rentrer chez moi.

Au début je regardais tout le temps en direction de cette lucarne. M’inquiétant de l’heure qu’il est dans ce monde qui semble intemporel, ce monde qui ne semble n’avoir ni commencement, ni fin, ni sens. Aujourd’hui je ne relève la tête qu’une fois, quand il fait à nouveau nuit. Quand je me rend compte que je n’ai pas vu la lumière de toute la journée.

Moi qui ai tout le temps besoin d’être dehors, m’enfermer huit heure debout entre ces parois de métal me rend claustrophobe.

Devant mes douches qui s’écoule, je vois la forêt, je vois le monde extérieur qui m’attrais le plus m’appeler. Mais l’eau les fait vites disparaître.

Deux heures après, je change de poste.

Je répète une série de gestes en boucles pour former une pièce abstraite que je passe à ma voisine. Je vois la même chose pendant à approximativement 26 secondes. Le temps que je met pour monter une pièce. Nous devons arriver à environs 500 objets fabriqués en une journée. En arrivant ici je n’arrivais pas à cette rapidité, parce que mon corps semblait me dire que ce n’était pas humain de faire ce genre de chose, et qu’aller plus vite risquerait d’entraîner une usure de mon propre corps. Je me demandais comment les plus anciens de cette boite faisait pour aller aussi vite. Aussi vite que des machines. Plus vite que les machines mêmes.

Je trouvais cela à la fois effrayant et fascinant. Je me demandais comment ces gens là avaient réussi à faire sauter cette résistance de notre corps pour nous préserver afin d’augmenter leur productivité. Je me demandais à quel stade cela arrivait. Comment ils pouvaient conserver leur humanité en pratiquant cela.

Puis je me rendais compte que c’était bien au delà de l’humain mais simplement du vivant. Je me demandais comment ils faisaient pour se sentir vivant à ne répéter que des gestes bons à faire pour des objets absents de tout souffle vitale.

Et sans trouver vraiment ma réponse j’ai l’impression de devenir comme eux. Et à ne plus me sentir vivante, justement. Mes gestes se répètent sans être réellement commandés par mon cerveau, je n’utilise en aucun cas ma réflexion. Parfois quand la fatigue commence à se faire sentir, je met les pièces dans le désordres, ou je commence à les monter à l’envers. Je ne me rends compte de ma bêtise que quelques secondes après avoir commencer à monter ma pièce. Alors je secoue la tête, et je recommence.

La nuit je ne cesse de rêver que je suis un animal. Mes pattes me brûlent. Elles veulent gambader dans la terre. Enfoncer leur griffe dans les feuilles mortes de la forêt, respirer l’air frais apportant les senteurs sucrées de la sève et de l’écorce des arbres. Mes prunelles veulent voir autre chose que ces mêmes pièces en boucles. Mes poumons bourdonnent de respirer un autre oxygène. Mes crocs ragent d’une envie insatiable de se planter dans de la chair. J’ai envie de tout détruire. Et je sais que quand cette envie me prends, que l’animal en moi à envie de tout casser, c’est que qu’il y a quelque chose qui cloche.

Je me sens loin de ma nature entre ces murs. Je me sens loin d’être moi même, d’être qui je suis.
L’animal serre les dents pour retrouver sa terre, car il sait qu’elle l’attend par de là ces murs.

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Mon Mâle, rien qu’à moi !

 

Nous sommes au beau milieu de la nuit et j’attend que mon cher et tendre amour rentre de son travail. Le pauvre, travailler de nuit ce n’est vraiment pas facile. Je regarde les minutes passée, attendant désespérément que l’heure de mon ordinateur affiche  » 5h du matin « . Les secondes semblent être des heures en sont absence. Tout son être me manque…

Si vous saviez à quel point notre histoire est magnifique. Demain, cela va faire déjà 10 mois que nous sommes ensembles, le temps passe si vite à ses coté tellement je m’y sens bien.
Avant, c’était mon meilleure ami. Le premier à qui j’ai parler de mon animalité, le premier à m’avoir écouter avec attention et fascination, ouverture d’esprit et empathie. Le premier à me comprendre, à réellement savoir qui je suis, au plus profond de moi…

A l’époque, il s’agissait d’un ami du frère de mon ex ( oui je sais, c’est compliqué ). Notre amitié était si fusionnelle, nous ressentions tout les deux un lien subtile et puissant qui nous unissait tellement qu’au fil du temps cela en est devenue très ambiguë.

D’ordinaire, je suis quelqu’un qui apprécie le contacte physique, et j’ai tendance à faire des câlins à mes amis même s’il s’agit de garçon sans aucune autres arrières pensés. L’ambiguïté entre nous ne m’apparaissait pas comme une évidence, avant. Je trouvais mon comportement juste normale vis à vis de lui, un peu exacerbée certes, mais après tout c’était mon meilleur ami.

Puis, j’ai commencer à me prendre la tête avec mon ex-compagnon, à qui j’avais déjà parler de mon animalité mais qui ne m’avait jamais réellement comprise. Nous ne nous entendions plus, nos visions de la vie et du futurs devaient trop différentes. Je suis restée deux ans et demi avec lui, deux ans et demi de trop.

J’ai commencer à passer du temps seule avec mon mâle actuel, à me rendre compte à côté de quoi je passais. A me rendre compte que je ne le serrais pas dans mes bras comme on serre un ami, que je ne posais pas ma tête sur son épaule par pure amitié. Que ces choses là ne sont font pas avec un ami.
Je m’éclatais tellement avec lui. Nos sujets de conversation étaient passionnant, et surtout je me sentais écoutée et comprise, contrairement à mon ex qui m’écoutait que très rarement quand je parlais. Je devais parfois siffler pour attirer son attention, et lui demander plusieurs fois dans la conversation s’il m’écoutait. Certes, je parle beaucoup. Mais bon.
Avec lui, nous avons commencer à nous écrire de longs textes sur ce que nous ressentions, cette connexion si étrange qui nous unissait, sans oser faire le premier pas. Je pense que tout les deux, nous hésitions sur ce que ressentais l’autre, de peur que nos sentiments n’aillent que dans un sens.
Puis j’ai décider de prendre la main qu’il me tendait…

Un grand tournant dans ma vie, que je n’aurais jamais pu prédire mal gré les preuves flagrantes de notre amour réciproque, quand j’y repense, d’un point de vue extérieure. Cela m’étonne même que mon ex n’ai jamais eu de réactions.
Alors que nous n’étions pas encore ensemble, nous nous prenions la main, nous étions sans cesse collé l’un à l’autre mais cela n’allait pas plus loin. Pourtant, l’envie de s’embrasser nous brûlait les lèvres, mais je ne pouvais pas, j’avais déjà quelqu’un. C’était tellement difficile, je devais prendre une décision. Cette situation ne pouvait plus durer !

Je me suis martelée le crâne de question. Cela a été une période très difficile et douloureuse pour moi, une amitié pouvait-elle être aussi puissante, aussi fusionnelle, aussi attirante, aussi… magnifique… Plus le temps passait, plus je me rendais compte qu’en sa présence je ne pensais pas à mon compagnon, alors qu’avec mon compagnon, je ne pensais qu’à lui…

J’ai pris une grande inspiration et j’ai décider de rompre pour me jeter dans les bras de mon amour qui avait l’air de m’avoir attendue toute sa vie, m’avouant que cela faisait déjà des mois qu’il ressentais cet amour pour moi… C’est la meilleure décision que j’ai prise de toute ma petite vie.

Je retrouvais en lui tout ce qui me manquait chez l’autre. Il m’apportait tout ce dont j’avais toujours rêver dans le plus parfait des mâles. Sa douceur, son intelligence, sa présence d’esprit, la pertinence de son esprit critique, sa spiritualité, son amour de la nature, son charme, son sourire… Ses yeux, ses épaules, sa carrure, il est à mes yeux le plus parfait des hommes dans cette univers.

Cerise sur le gâteau, il m’accepte comme je suis, je peux m’exprimer librement avec lui sans qu’il ne me regarde de travers ! Je peux le mordre, japper de plaisir lorsqu’il me gratte la nuque, serrer son t-shirt avec les dents en secouant la tête sans qu’il ne me trouve étrange ou déplacée, au contraire ça le fait sourire, il aime voir que je me laisse aller ! Il se prend même au jeu, en grognant et en mordant ( mordre, souvent quand je l’ai mordu trop fort pour se venger. xD ), et gémit comme je le fais. Ce que j’aime aussi, c’est qu’il m’appelle  » Mon petit loup « . C’est tout bête mais j’adore qu’il m’appelle comme ça. On va dire que ça change de mon ex qui m’a dit un jour clairement  » Mais, t’es pas un loup, hein !  » Oui, je sais, je ne suis pas un loup… Dans ma tête, oui… Au fin fond de mon esprit… Au tréfonds de mon âme… Ce qu’il ne savait pas voir. 

Lui, il sait lire en moi comme un livre ouvert. Il décèle le moindre de mes sentiments, je ne peux rien lui cacher, je ne peux pas lui mentir, il sait tout, il voit tout en moi. Et c’est pareil pour moi, je le connais tellement bien, je peux tout lire en lui…
Si vous savez comme il est parfait. Son odeur, qui déjà m’envoûtait alors que nous n’étions qu’amis, l’effluve de son parfum  » La nuit de l’Homme «  qui m’emplit les narines et me fait tourner la tête chaque fois que je la sens. Pour moi, l’odeur un est élément très important dans le choix d’un compagnon, et mon ex ayant des soucis d’hygiène, vous comprendrez le contraste.
Hm… Quel odeur magnifique. Ce parfum lui sied à ravir, elle se mêle à son odeur naturelle avec une perfection inégalable. C’est l’odeur la plus agréable du monde.

Ses longues dreadlocks brunes glissant le long de son grand dos musclé me font craquer. La perfection de son visage, la douceur de sa peau, ses deux prunelles magnifiques et unique mêlant incroyablement le bleu et le brun selon la luminosité. Un parfait mariage entre une turquoise et une châtaigne, des yeux qui vous marquent, qui vous dévore par leur splendeur et vous transcende l’âme en un seul regard. Des yeux qui témoignent de sa franchise et de son calme.

Sa carrure, imposante, impressionnante. Du haut de ses 1M82, mon petit 1m68 permet à ma tête d’arriver au niveau de son torse. Je me sens si bien dans ses bras, protéger de tout, le monde pourrait s’écrouler autour de moi que je n’aurais peur de rien temps que je suis dans ses bras qui m’enlace avec tant de tendresse. La  » force tranquille « , caractérise bien sa personnalité. 

Il sait garder un calme impressionnant dans beaucoup de situations. Il est l’énergie qui apaise et équilibre mon énergie suractive. Il fait partie de moi, son âme et la mienne se sont unie pour ne former qu’un. Sans lui, je ne suis plus moi même. Il me manque quelque chose… J’ai besoin de sa présence pour me sentir entière, j’ai besoin de lui pour vivre. Nos énergies s’emboîtent et se mêlent l’une à l’autre d’un parfait accords, nos esprits dansent ensemble avec une grâce inégalable.
Nous sommes à la fois différents et similaires sur beaucoup de points. Nous nous complétons pour former un équilibre parfait, mon ventre se soulève d’agréables sensations et mon cœur palpite à chaque fois que je le vois, j’en suis toute retournée !

Nous avons déjà méditer ensemble, à chaque fois, une expérience magnifique et exceptionnelle ! Notre connexion est si forte, j’ai l’impression que nos deux âmes peuvent entrer dans le corps respectif de l’autre et ainsi faire ressentir les sentiments de l’autres.
J’ai également essayer la méditation animale avec lui. Nous étions tout les deux sceptiques, nous ne savions pas si cela aboutirait à quelque chose ou non. Et pourtant nous avons été grandement surpris ! Ce voyage si merveilleux que nous avons mener ensemble l’a conduit à trouver l’ours comme l’animal qui lui correspondait le plus. Il ne s’y identifie pas profondément comme je m’identifie au loup, mais c’est vraiment un animal qui lui correspond, en beaucoup de points ! 

Une louve et un ours. Drôle de couple ! Mais tellement parfait. Je me sens bien avec mon ours, collée contre son corps, mon bonheur atteint l’ataraxie totale. L’ataraxie ? Le sommet du bonheur, l’absence totale de trouble, l’harmonie de l’existence, un état profond de quiétude…

Nous nous projetons déjà ensemble vers l’avenir car nous savons que nous ne pourrions pas vivre si nous ne sommes pas ensemble. Le projet  » appartement  » est en route, celui de partir vivre sur la route en camion également. Car oui, en plus, nous partageons le même rêve d’idéal de vie…
Je veux qu’il soit le père de mes enfants. Je veux créer ma propre meute avec lui, quitter le terrier familiale pour creuser le notre, sur notre propre territoire… Réaliser le but de toute femelle dans cette nature, procréer et faire perdurer la beauté de la vie. Je sais qu’il sera un père parfait, attentif et protecteur, j’ai toute ma confiance en lui,  je donnerais ma vie pour lui.

Je suis aussi très possessive et rapidement jalouse, je ne supporte pas qu’une autre femelle fricote avec mon mâle. Je peux devenir très agressive. Heureusement, il n’est pas du genre à flirter avec d’autres femelles et je n’ai ainsi aucune raison d’être jalouse. PUISQUE JE VOUS DIS QU’IL EST PARFAIT !

On dit qu’on trouve tous un jour cet être avec qui on partagera tout, avec qui on sera en fusion parfaite. J’en suis profondément persuadée, c’est lui mon mâle, pour toujours, et à jamais !!! 

Il est 4h00. Plus qu’une heure et je peux à nouveau me jeter dans tes bras, mon cher et tendre amour, mon mâle rien qu’à moi ❤

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Poème

Je levais les yeux vers notre si belle Lune,
La seule qui ce soir voulait bien me tenir compagnie.
J’hurlais à gorge déployée par de-là les dunes,
Dévoilant l’intensité de la peine qui empoignait mon cœur dans ma voix anéantie.

Je m’écroulais à terre, me sentant complètement abandonné,
Dans un fracas sans retenue, car je n’avais plus rien à protéger.
Autour de moi, il n’y avait que le vent et la brume
Ce soir même, aucun oiseau ne se conviait à chanter mon amertume.

J’ai l’impression de n’être plus qu’une partie de moi même,
C’est comme si mes compagnons formaient l’intégrité de mon être,
Et que, seul, je ne représentais plus rien de concret, une futilité extrême,
Je levais les yeux vers les étoiles, pensant à mes ancêtres

 » Pauvre loup sans meute « , aurait-il cette pitié pour moi ?
Loup qui ne veut même plus sentir son coeur battre sans l’amour des siens…
Je n’ai plus aucune fière-té d’exister, je suis en émoi,
Je me vois comme un débris d’âme qui n’inspire plus rien…

Je baissais la tête, cherchant tristement quelque chose pouvant me donner le sourire,
Sans résultat, même l’essence de vie coulant dans les êtres me donnait envie de mourir.
Rien, je n’étais plus rien…
Je regardais mon reflet dans un ruisseau qui coulait non loin,

Ce n’est qu’une coquille vide et des yeux humides que je pu y observer,
Sans mes frères je n’ai plus aucune raison d’être ici, je suis achevé.
Je me relevais en recherchant désespérément une once de motivation,
Et j’avançais, le regard bas, vers une destination inconnue, là où mes pattes me guiderons…

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Pourquoi tant de loups dans la communauté des personnes animales ?

Pour ceux qui sont déjà un peu plus avancé sur le sujet des personnes animales et qui ont déjà vu une communauté, je pense que l’une des questions qui vous saute aux yeux en premier lieu c’est : Pourquoi il y a tellement d’identité loup dans les communautés ?  »

Eh bien moi aussi.

C’est aussi l’une des raisons qui va me pousser à moins utiliser le mot  » thérianthrope  » car sous cette appellation il y a beaucoup de  » loups « .

Je vais donc développer une réponse à cette question à travers deux hypothèses que j’ai formulées.

• En premier lieu, je pense qu’une bonne partie s’est perdue dans une sorte de fanatisme après l’épidémie de  » Twilight  » et de besoins spontanés chez les adolescents de choses plus ou moins surnaturel ou spécial. Ces gens là ne s’identifie pas sérieusement à un animal…

Vous remarquerez d’ailleurs que souvent les gens qui ne sont pas sérieux, sont souvent des loups. C’est relativement embarrassant.

C’est juste de jeunes individus en quête d’identité, c’est une période très importante de la vie dans laquelle chacun de nous tente de se construire une personnalité propre, trouver en quoi il est unique. Alors, on cherche en quoi nous sommes  » spéciales « . Mais nous sommes tous spécial ! Ils seraient temps que ce type de personne se rendent compte qu’être une personne animale, ce n’est pas un truc  » cool « ,  » nul  » ou  » spécial « , c’est simplement une différence notable chez un groupe de personnes qui, en tendant de décrire leur ressentis, on découvert qu’ils n’étaient pas les seuls à voir les choses sous ce même angle, et qui ont décider de mettre un nom sur leur communauté.

 » Thérianthrope « , si vous chercher ce mot sur wikipédia, vous ne trouverez pas nos définitions. Ce mot a été choisit par la communauté anglophone car il provient de grec  » Therios  » signifiant animal et  » Anthropos  » homme. Littéralement, homme-animal.

De plus, le loup est attaché à de nombreuses légendes plus attirantes ou fascinantes les unes que les autres. c’est une si bel image que celle d’un loup, de plus, celle que l’homme en a fait dans notre culture n’est absolument pas appropriée à l’animal. Vous voulez bien, le loup solitaire et maléfique qui dévorera vos enfants. Alors de 1, un loup seul c’est la pire des choses qui puisse lui arriver, de 2, un animal n’est pas  » maléfique « , remballer vos mythes et légendes, et de 3, le loup a avant tout peur de l’homme et les rares cas d’attaques recensées mes amis c’était au moyen âge, il y avait des épidémie de rage et de famine. Retournez vous documenter. Et son identité, ce n’est pas non plus  une passion ou un animal préféré.

Vous pourrez aussi constater des cas de  » Oui oui, je peux me transformer !  » Maaaaaaaaais bien sûr. Quand ils se rendront compte de la probabilité pour qu’un corps humain puisse se transformer en peu de temps en un animal qui n’est pas de son espèce, en plus avec la quantité d’énergie que cela demanderait… Ils comprendront peut être leur lubie invraisemblable.

Bref. Pour résumé, ce n’est pas un  » truc de ouf  » ! Alors message à ces gens-là, reprenez rapidement vos esprits, cher ami en quête d’identité. La plus part d’entre vous s’en rendrons  compte assez rapidement, et tant mieux pour eux, mais de toute manière un jour cela vous sauteras au yeux que vous vous mentez à vous même, et plus tard ça arrivera plus ça risque de vous perturber. L’imagination, c’est cool, mais mais faut pas non plus s’inventer une vie… je souhaite bon courage à ceux qui ont eu l’audace de s’inventer une identité car c’est bien dure, le retour à la réalité 😉

• D’autre part, ma seconde hypothèse concerne le fait que le loup est en premier lieu le canidé prédateur par excellence. C’est le premier animal qui vous vient en tête quand on parle d’un canin sauvage. C’est bien dommage, car il y a bien d’autres canidés sur notre planète qui ont des comportements bien que semblables, bien distinct.

J’insinue alors que ces personnes-loups ne sont en réalités que des personnes canines qui n’ont pas poussé la recherche sur leur identité. Il faut pousser la méditation à son maximum, et se documenter jusqu’à ne plus en pouvoir. Trouver le véritable animal qui vous correspond. Ce n’est qu’avec les années et la réflexion que j’ai pu être persuadée de ce qu’est être un loup et que c’était ce que je suis, et encore je suis bien jeune. Je me suis éveillée assez tôt mais je n’ai pas tarder à me mettre en quête de cet animal précis. Ce n’est pas en deux jours qu’on sait ce qu’on est, cela prends des mois, des années ! Il faut observer ses propres habitudes et celle de l’animal auquel nous pensons et les comparer, il faut véritablement se mettre dans la tête de cet animal et remarquer que vos pensées coïncides parfaitement, que vous pourriez considérer cet animal comme votre frère. Il faut s’attarder sur tous ceux qui ressemble de près ou de loin à celui que vous pensez, pour être sûre de ne pas se tromper.

Avec d’autres personnes animales francophones, nous tentons de tout faire pour vous donner le maximum d’informations sur le ressentit de notre propre animal pour que vous puissiez trouver lequel vous correspond le plus. Faites un effort ! Rejoignez des communautés, discutez avec eux de ce que vous ressentez, comparez vous, apprenez !

(•) Il existe bien une troisième hypothèse, je ne pense pas qu’il s’agisse de ça mais je vais vous la citer tout de même : Si l’ont admet que l’identité animale est dût à un phénomène de réincarnation, on pourrait penser que les loups ayant été massacrés dans plusieurs pays, ce serait une forme de  » vengeance  » en se réincarnant en homme et leur faisant comprendre ce qu’il ressentent, qu’être un loup c’est avant tout être un être vivant.

Je trouve que c’est une bien jolie hypothèse. Ce pendant, l’origine de notre état n’étant de toute façon pas vérifiable, et variant selon les croyances,  je pencherais plus tôt pour les hypothèses que j’ai formulées plus haut.

 

Voilà j’espère que cette réponse vous conviendra !

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Rêve d’une chasse nocturne en solitaire ( Voyage Astrale )


Trois heures du matin. Il était temps pour moi de plonger dans un long sommeil. Pourtant lorsque je voulu m’endormir il m’arriva une chose étrange, à la frontière du rêve lucide et du véritable rêve, je me sentais sortir de mon corps sous une forme lupine. Traversant ma fenêtre je retombais au sol dans ma cour sur mes quatre pattes, enfonçant mes griffes dans la terre.

J’observais autour de moi mon jardin qui n’était éclairé que part les rayons de lune, dans lequel régnait une atmosphère relativement lugubre. Me souvenant de l’endroit entre les buissons où mon chien avait pour habitude de s’évader lorsque son envie de liberté lui brûle les pattes, je m’aventurais parmi les branches, dans ce tunnel feuillu, qui m’apparaissait comme une sorte de porte féerique vers un monde merveilleux, avant de passer non sans difficulté mon museau sous le vieux grillage abîmé , puis m’élancer à toute allure dans le champs qui borde ma cours.

Oh non de dieu qu’est-ce que j’aime ce genre de rêve. Je cours, je cours, je cours. Mes quatre pattes frappent le sol sous l’impulsion de mon poids, mes babines frappent mes crocs et le vent sifflent dans mes oreilles. Les doigts fins de l’air frais tentent de s’immiscer entre mes poils épais, m’enivrant d’une sensation agréable. Mon objectif se trouve droit devant moi, mon cœur me guide vers la forêt.
Une fois à l’orée de celle-ci, j’hésite. Je me rappel que je suis seule, qu’il fait nuit, et que la forêt reste un environnement dangereux. Je ralentis ainsi ma cadence en trottinant pour m’enfoncer dans celle-ci.  Je m’approchais d’un arbre en le reniflant, puis je ne sais pas trop pourquoi je me mis à lécher l’écorce.  C’est une succession d’image qui s’offraient alors à moi, sans explication. Un cervidé ? Je continuais à lécher. De petite taille.  Jeune surement. Un chevreuil ?

M’imprégnant de cette odeur enivrante je continue de renifler, le museau au ras du sol. Mes pattes s’enfoncent dans la boue de la forêt mais cela m’importe peu. Je traverse une flaque tout en restant concentrée dans ma localisation, trottinant pendant un moment, levant rarement les yeux.
L’odeur s’intensifiant, soudain je m’arrêtais, me sentant observé, je relevais la tête en hochant la tête de gauche à droite et de haut en bas de curiosité et d’interrogation, deux perles brillantes me scrutaient fixement. Je gardais la tête basse d’inquiétude, analysant ce qui se trouvais face à moi. J’ai trouver ça très angoissant au premier abord, puis quand l’odeur alléchante se confirmait appartenir à ce qui se tenait devant moi, c’est un tout autre instinct qui me poussait à agir.

Dans cette odeur je décelais une intense frayeur, qui poussait le chevreuil à rester figer. C’est cette analyse qui me redonnait confiance en moi face à cet animale qui restait dangereux pour moi seule.
La bête à l’affût du moindre de mes mouvements attendait avec une curieuse patience, puis propulsée par mes pattes arrières sans réfléchir je m’élançais à sa poursuite.

Bien entendu le chevreuil pris la fuite. Plus agile que moi, il virevoltait entre les arbres avec une grâce splendide et agitait ainsi ses flancs qui attiraient dangereusement mes crocs. C’était vraiment plus fort que moi.  Son odeur emplissait désormais mes naseaux et me faisait tourner la tête,  je bavais déjà d’imaginer sa chair se déchirer sous mes crocs.

Hummm… Je n’attendais vraiment que cela. C’est cette envie si forte d’ouvrir la gueule sur ses flancs et de l’attraper fermement qui me poussait à courir sans ressentir la moindre fatigue, même si ma vitesse et mon agilité n’égalait pas la sienne.
J’entends encore les feuilles mortes au sol craquer sous ses pattes affolées et sous les miennes affamées. La vitesse poussait ma tête et mes yeux a faire des mouvements rapides pour dessiner à l’avance les courbes que devait suivre ma trajectoire entre les arbres, ma queue gérant mon équilibre dans les virages serrer, les proportions de mon corps parfaitement taillée pour endurer la chasse et être proportionnelle aux qualités de survie de ma proie.

J’aimais l’effet que je lui faisais. La peur que j’incarnais pour elle. Ça faisait partis de ce qui me motivait à continuer de courir. Pourtant je savais que ma course risquait d’être vaine, seule contre ce prodige de la survie, je n’arriverait pas à bout de sa vitesse. J’avais besoin d’une meute pour l’encerclé et l’attaquer en embuscade ou l’épuiser sur des kilomètres afin d’en faire un festin familial. Surtout que je n’avais pas besoin de tout ça seule pour me rassasier. Mais peut m’importait, je continuais à courir.

Pour autant je ne considérais pas cet être comme inférieure à moi. Au contraire, j’étais reconnaissante envers elle, j’éprouvais beaucoup de respect mais ne pouvait m’empêcher de continuer de saliver en la voyant, considérant qu’elle offrirait sa vie pour la mienne si elle perdait la course.  Mes pattes couraient sans demander l’avis à mon cerveau, elles écoutaient plus tôt mon estomac.

Soudain c’est le drame, j’ouvrais les yeux. Ou comment sortir d’un rêve magnifique où vous aviez l’impression de vous être complètement perdu dans l’esprit de votre animalité…

 

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Instinct.

Hurle. Hurle, loup. Hurle un bon coup.
Grogne, jappe, gémit.
Griffe.
Mord.
Cours ! Cours loin.
Sent tes pattes épouser la forme de la terre
Inspire dans tes naseaux la subtilité des parfums des arbres.
Enfonce tes griffes dans le sable. Dans la roche, dans les feuilles.
Creuse. Creuse.
Trouve la fraîcheur et l’humidité en cette journée si ensoleillée.
Roule au sol. Salit toi, frotte le sol de ta truffe.
Trouve un ruisseau, plonge. Saute, éclabousse.
Sort. Secoue-toi. Laisse couler l’eau sur ta fourrure épaisse.
Inspire.
Expire.
Repère l’odeur d’un fabuleux festin.
Cours à nouveau. Observe, approche-toi, soit calme. Attentif. Au aguets.
Prépare-toi.
Un mouvement brusque, tout s’accélère.
Ton cœur s’emballe, tu respires fort.
Tu halète bruyamment, l’adrénaline monte.
Tu bondis, tu poursuis.
Tu l’attrape, referme ta mâchoire puissante,
Dans ta gueule tu sens le souffle du dernier soupir d’une vie siffler entre tes crocs.
Qu’importe. La survie n’a pas de prix.
Tu te délecte de ton repas. Tu n’en laisse pas une miette.
Tu repars.
Tu renifle, tu cherches.
Tu rentre chez toi.
Inspecte ton congénère, colle ta tête contre lui.
Tu te fais à ton tour inspecté par tes proches.
Ils te sentent, se frottent à toi.
Tu sens ton cœur battre fort, ton corps vibrer,
Au contact de ta meute où tu te sens aimé.
Tu aime observer la forme de cette entité,
Qui vous lient tous par une énergie invisible,
Uniquement existante pour tes perceptions les plus subtiles.
Tu te sens fort, ne former qu’un.
Tu sais qu’ici tu as un rôle à jouer.
Retourne toi.
Un jeune louveteau attend patiemment près de toi.
Tu t’approche, doucement.
Il vient vers toi timidement.
Il touche tes lèvres avec les siennes.
Tu comprends car le message et claire.
Régurgite, donne
Donne le peu que tu as pour la survie de ton espèce.
Ta vie est petite sur terre, Insignifiante.
Peu importe.
Ce qui compte c’est ta meute et ton espèce.
Alors tu agis. Tu agis.
Jamais longtemps tu ne réfléchis.
Instinct.
Instinct.
C’est ce qui te guide.
Tel une boussole dans ton cerveau, ton coeur et ton âme
Tu agis.
Une action, un geste, un bruit.
Tout ce résume à des choses bien définit.
Plus rapide qu’un mot, qu’une pensée.
Dans ta tête tout est rapidement formulé.
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Quand l’animalité contraste nos environnements


Nous sommes un vendredi soir, quand nous décidons avec mon compagnon de nous rendre chez un ami qui vit dans la grande ville de Strasbourg. Venant de la campagne et d’un petit village, il m’arrive relativement rarement d’avoir à me rendre dans cette ville, et de manière générale j’essai toujours d’éviter d’y aller car j’ai vraiment horreur de m’y rendre.
Ces foules de gens, ces voitures qui circulent dans tout les sens me rendent nerveuse et angoissée.

Marchant dans l’une des grandes rues qui traversent cette ville, je ne peux m’empêcher de lever les yeux, – moi qui d’ordinaire marche la tête inclinée vers le bas- en scrutant les hauts immeubles qui me cachent la vue du ciel, comme si ces énormes bloc de pierre le dévorait. Je trouve extrêmement désagréable d’avoir mon champs de vision aussi réduit. On ne peut rien voir à plus de dix mètres, je ne me sens pas au maximum de mes capacités visuels. Le moindre danger et je ne pourrais fuir nul part, ni avoir le temps de réfléchir à une quelconque alternative. C’est comme si le temps s’écoulait plus rapidement ici, poussant notre cerveau à fonctionner à plus haut régime, à surchauffer, pour analyser tout ce qui se trouvent autour de nous.
Toutes ces lumières qui brillent de part et d’autre de la rue attire mes yeux qui ne savent plus où regarder tant il y a de choses. Et puis, il y a les gens aussi auxquels il faut faire attention. Ne pas leur rentrer dedans, mais avec toutes ces choses qui occupent mon regard j’ai l’impression de ne réussir à faire attention à rien.

Au delà de la vue qui est perturbée, tout mes sens sont bouleversés. L’ouïe, qui ne connait plus ici ce que signifie le mot silence, les oreilles sans arrêt harcelés par le bruits des pneus des innombrables voitures qui dévorent le macadam, ne distingue plus grands choses. Tout ces bruits forment un ensemble compacte, un brouhaha incessant, dont on abandonne l’analyse au bout de quelques secondes d’adaptations quand on se rend compte de la surcharge d’information qui nous parviennent aux tympans. Résultat, on écoute plus rien.
J’ai du rentrer dans un restaurant. Non de dieu ce que j’avais hâte d’en sortir. Ce bruit, mais ce bruit, si intense, toutes ces voix mélangés, je n’arrivais même pas à entendre ce que me disait le serveur ou mon compagnon.

Reprenant notre marche dans la rue, qui devait durer une quinzaine de minutes, j’eu l’impression que cela faisait des heures que l’ont marchait.

L’odorat était également aux rendez vous des sens perturbés. En arrivant, j’eu à peine passé les portes de la gare que ces innombrables odeurs différentes vinrent me chatouiller les narines. A intervalle régulier, je sentais l’odeur âcre du goudron humide due à la pluie, puis des gaz d’échappement, de temps à autres les effluves de nourritures diverses tel que des donners, pizzeria ou autres que l’ont rencontraient tout les cinq mètres le long de la rue, ou parfois, contrastant avec tout le reste, un parfum de marque d’une grande dame de ces villes que nous croisions, agressant les narines.
J’eu, pendant quelques secondes, l’impression de percevoir le parfum de fleurs printanières, porté par le vent, provenant certainement d’un arbre perdu derrière l’un de ces géants de bétons qui m’encerclaient. C’est la seul odeur qui semblait pouvoir calmer mon odorat perturbé.
Mais toutes ces informations rendaient presque fou, il ne fallait pas trop longtemps si attardé si on ne veut pas perdre la tête. C’est ainsi que je mens rends compte, que beaucoup de gens vivant dans ce genre de ville perdent tout intérêt à s’attarder sur leurs sens.

Je m’interrogeais soudain en me disant qu’il existe des personnes qui se sentent bien dans ce milieu, à l’aise dans les villes. Soit. Je ne perçois sans doute pas de la même façon de mon environnement, et c’est peut être simplement une question de goût ou d’habitudes. Je me demandais alors, s’il devait s’identifier à un animal, lequel il pourrait être. D’autres animaux que les hommes se sont effectivement eux aussi adapté à cet environnement urbain, comme les pigeons, les rats, les chats de gouttières, ou toute une flopée d’insecte qui trouvent leur festin parmi les ordures. J’ai du mal à comprendre, mais je pense que je ne peux pas vraiment y parvenir.

Quel moment désagréable. C’est avec ce souvenir que je ne peux de m’empêcher au week end dernier, où j’étais dans la forêt. Quel contraste.

Mon champs de vision se sent alors élargie. Si des gens n’y voient qu’une flopée d’arbres qui se répètent successivement, personnellement j’ai l’impression d’y voir plus clair qu’ailleurs. La vision est large, portante, le moindre mouvement est beaucoup plus apte à être perçue parmi ce décor animé visuellement que par le simple balancement des feuilles et des branches au gré du vent.
L’ouïe est apaisée, sereine, et mes oreilles fantômes sont mobiles. Bercé par la danse langoureuse des arbres, chatouillée agréablement par le gazouillement des oiseaux printaniers qui vous susurrent à l’oreille que le soleil est de retour. Seul bruit régulier, celui de mes pas écrasant les feuilles mortes, pourtant ce bruit me semble fluide, doux et agréable, comme l’écoulement d’un ruisseau, n’altérant aucunement la perception d’un quelconque bruit nouveau, contrairement à celui des voitures en villes.
Ah, et l’odorat… Les effluves dansent en valsant gracieusement dans mes narines. Le parfum sucré de la sève et du pollen me donne le sourire, celle de l’écorce et de la terre me rendent confiante, et celui des nouvelles fleurs qui viennent de s’ouvrir gracieusement me bercent et m’apaisent, et me donnent envie de découvrir de nouvelles choses, et d’avoir le sourire aux lèvres.

J’ai envie de gambader en courant entre les arbres, suivant le chien de mon compagnon qui semble mourir d’envie de s’éloigner du chemin tracé par les hommes pour aller boire au ruisseau en contrebas ou simplement se dépenser énergiquement. J’ai juste envie d’aller lui pincer un flanc en la mordant pour l’inciter à jouer et me rouler par terre avec elle. De temps à autre elle vient vers moi en me sautant dessus et en me poussant avec ses pattes, elle aussi semblant tenir à jouer avec moi. Je me contente, cependant, en présence de monde en cette journée ensoleillée dans la forêt, de faire preuve de retenu en la caressant comme le ferais n’importe quel homme.

Pour moi il n’y a pas photo entre ces deux milieu. C’est en forêt que je me sens le mieux, où j’aimerais pouvoir être en permanence…

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